Comptabilisation des biomasses de carbone et biomonitoring des écosystèmes par l’usage des drones télépilotés
Aujourd’hui, la cartographie et la télédétection représentent des outils pertinents d’aide à la prise de décision dans le domaine de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles. Dans ce dernier secteur, la cartographie de précision peut être utile pour notamment détecter les modifications fines intervenant à l’échelle du paysage, améliorer l’évaluation qualitative et quantitative des ressources (flore et faune), ce qui représente une base fondamentale pour une meilleure planification de la gestion durable des écosystèmes forestiers.
Plusieurs outils de cartographie ont longtemps été utilisés en gestion de
l’environnement et des ressources naturelles, et comprennent sans y être limités ; les images satellites et le Lidar. Les inconvénients liés d’une part à la faible qualité des images pour la première technologie et le coût élevé associé à l’acquisition d’images pour la seconde technologie limitent bien souvent l’utilisation de ces outils dans le contexte des écosystèmes tropicaux.
Les innovations technologiques et de télédétection ont récemment permis le développement de nouveaux outils de cartographie, dénommés drones.
Cette technologie présente l’avantage majeur lié à sa flexibilité opérationnelle, sa capacité à obtenir des images sous la couverture nuageuse et son faible coût d’acquisition. Dans le but de soutenir les efforts de conservation de la biodiversité, l’équipe de GEP envisage notamment de se doter le voitures aériennes télépilotés pour améliorer la qualité de la recherche et se conformer à la révolution technologique indispensable à la recherche scientifique au 21è siècle.
L’utilisation de cet outil nécessite inévitablement de mobiliser des
connaissances et des ressources humaines compétentes dans le domaine de la télédétection particulièrement à haute résolution.
Agroforesterie et amélioration génétique des espèces tropicales
L’agroforesterie peut être définie comme un système dynamique de gestion des ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègre des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural et permet ainsi de diversifier et de maintenir la production afin d’améliorer les conditions sociales, économiques et environnementales de l’ensemble des utilisateurs de la terre.
L’agroforesterie est fréquemment au cœur des programmes de développement de GEP en lien avec les préoccupations des communautés locales et les chercheurs qui viennent en appui à l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs, au développement d’une agriculture adaptée au changement climatique, à la conservation de la biodiversité et à la restauration des sols.
Etude d’impact environnemental et social (EIEs)
Ici GEP développe avec ses partenaires, des programmes pédagogiques ciblés et liés aux EIEs.
Ces programmes de formation sont destinés aux Coordonnateurs de projets, maîtres d’ouvrages, Responsables environnementaux ou sociaux, étudiants et jeunes chercheurs ayant des prérequis liés à cette formation, ou sont complètement novices dans le domaine.
Principes et fonctions de l’étude d’impact environnemental et social (EIES)
- Notions de base et vocabulaire.
- Outils de l’évaluation environnementale et sociale des politiques, plans, programmes et projets : profil environnemental, EES, EIES, étude de risques, etc.
- Contexte institutionnel et réglementaire des différents pays d’Afrique francophone.
Analyse des impacts
- Structure du rapport d’impact.
- Tri préliminaire et le cadrage préalable.
- Typologie sommaire des impacts sociaux et environnementaux.
- Interactions entre activités, effets, éléments de l’environnement et impacts sociaux.
- Méthodes et outils d’analyse des impacts.
- Analyse et choix des variantes.
Préparation des plans d’atténuation des impacts
- Définition et programmation des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux.
- Implication des populations dans le processus de prise de décision.
- Analyse de l’acceptabilité environnementale et sociale du projet.
- Définition des indicateurs et l’organisation du dispositif de suivi environnemental et social.
- Evaluation du rapport d’EIES.
Changement climatique et transition énergétique
L’atténuation du changement climatique repose pour une large part sur la transition énergétique, c’est-à-dire l’abandon des sources d’énergie fondées sur le carbone fossile au profit des énergies renouvelables.
La mise en œuvre de ce concept de transition énergétique au niveau local est complexifiée parce que le concept est novateur et impose une bonne connaissance au préalable des énergies fossiles, de la gestion des déchets ménagers et même de la réduction des émissions qui concourent au changement climatique. Plusieurs institutions privées ont connu le jour au Cameroun et travaillent sur des questions climatiques.
GEP a également intégré des programmes de formation et de renforcement des capacités dans ce sens. Nous mettons à contribution les rapports de recherche et les résultats des travaux de recherche de nos membres, ainsi que les études conduites localement. La plus récente a été conduite dans l’île de Manoka au Cameroun où les équipes de GEP se sont penchées sur la comptabilisation des stocks de carbone au niveau des écosystèmes de mangroves, afin de voir la contribution de ces écosystèmes dans la séquestration du carbone forestier et le niveau de résilience des communautés riveraines.
Conservation de la biodiversité et des écosystèmes terrestres et marins
La biodiversité marine et les écosystèmes marins assurent la santé de la planète et le bien-être social. Rien n’est aussi important pour le développement durable que la biodiversité des océans. La biodiversité dans les océans et les mers, est un aspect essentiel des trois piliers du développement durable – économique, social et environnemental.
Pour limiter l’érosion de la biodiversité des écosystèmes terrestres et marins, il est indispensable de protéger ces sites par la mise en place de dispositifs de protection des espaces naturels. Pour y arriver, la Stratégie nationale pour les aires protégées, la protection des zones humides ou encore les différents plans nationaux d’action en faveur des espèces menacées doivent être mis en branle.
Plusieurs études au Cameroun font état de la disparition ou des menaces qui pèsent sur les écosystèmes du littoral camerounais. Pourtant, lorsqu’ils sont en bonne santé, les milieux naturels et les espèces rendent des services inestimables, en remplissant les assiettes, en atténuant les risques naturels ou encore en contribuant à lutter contre le changement climatique. Pour protéger les écosystèmes, des initiatives sont mises en œuvre par GEP et ses partenaires pour la sauvegarde des sites menacés et la restauration des sites fragiles et dégradés.
Montages et réalisation des films documentaires
Un documentaire est souvent réduit à sa seule thématique. Le travail de montage est de se poser des questions de rythme, de structure et de narration, de cheminer ainsi vers l’écart, la transformation, voire le hors sujet afin de trouver le véritable cœur du film.
Le but du montage d’un film documentaire est de raconter une histoire de la manière la plus juste et la plus efficace possible, ou selon les cas de sensibiliser ou de faire changer de comportement. GEP a à travers le programme de solidarité international de Planète-Urgence, bénéficié de la formation avec un volontaire venu de l’le de la Réunion. Cette formation a consisté à transmettre des acquis de la professionnalisation du métier d’un moteur de film documentaire aux membres de l’association, lesquels devraient par la suite les répercuter aux organismes partenaires, tout en utilisant les acquis de cette formation pour monter leur propre films à usage scientifique et communautaire.
Restauration des écosystèmes et sites dégradés
La restauration des écosystèmes consiste à favoriser la régénération des écosystèmes qui ont été dégradés ou détruits, ainsi que la conservation des écosystèmes encore intacts. Des écosystèmes plus sains, avec une diversité biologique plus riche, offrent de plus grands avantages, tels que des sols plus fertiles, de meilleurs rendements de bois et de poissons et de plus grandes réserves de gaz à effet de serre.
Pour y parvenir, plusieurs méthodes sont envisageables, parmi lesquelles le recours actif à la plantation ou la diminution des pressions exercées sur la nature pour lui permettre de se rétablir seule. Le retour d’un écosystème à son état d’origine n’est pas toujours possible ou souhaitable.
D’après l’ONUE, d’ici à 2030, la restauration de 350 millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques dégradés pourrait générer des services écosystémiques estimés à 9 000 milliards de dollars. Les activités de restauration pourraient également alléger l’atmosphère de 13 à 26 gigatonnes de gaz à effet de serre. Les bénéfices économiques de ces interventions sont dix fois supérieurs aux coûts d’investissement nécessaires. A contrario, le statu quo revient au moins trois fois plus cher que l’investissement dans des mesures de restauration.
Tous les types d’écosystèmes peuvent être restaurés, qu’il s’agisse de forêts, de terres agricoles, de villes, de zones humides ou d’océans. Gouvernements, organismes de développement, entreprises, communautés, individus… Presque tous les acteurs peuvent être à l’origine d’une initiative de restauration, étant donné que les causes de la dégradation des écosystèmes sont nombreuses, variées et susceptibles d’avoir des répercussions à différentes échelles. Telle est la mission initiée par GEP et ses partenaires pour apporter sa contribution dans la restauration des écosystèmes dégradés ou vulnérables.
Gestion des déchets plastiques et ménagers
L’usage des plastiques est profondément ancré dans notre vie quotidienne, qu’il s’agisse des sacs de supermarchés, des couverts jetables, des bouteilles d’eau ou des emballages de sandwichs. Cependant, notre envie de confort est allée trop loin. Nous n’utilisons pas les plastiques de manière efficace, ce qui gaspille des ressources précieuses et dégrade l’environnement. La surconsommation de plastique et la mauvaise gestion des déchets constituent une menace grandissante. Elles provoquent la saturation des décharges, l’asphyxie des rivières et mettent en péril les écosystèmes marins, sans oublier les conséquences négatives sur des secteurs essentiels pour de nombreuses économies, notamment le tourisme, le transport maritime et la pêche.
Sachant qu’uniquement 18 à 28 % du plastique recyclable est récupéré et réutilisé dans nombres de pays, la plupart des déchets d’emballages laissés à l’abandon non seulement polluent l’environnement, jonchent les plages et le bord des routes, mais leur valeur pour les économies nationales est également perdue. Cela doit changer. Il est impératif de modifier la façon dont nous utilisons et traitons le plastique, et nous devons aider les pays à évoluer vers une économie circulaire soucieuse de concevoir des produits sans déchets, réutilisables ou recyclables. GEP a mis sur pied tout un programme intitulé BenE (Bénévoles pour l’environnement) qui vise à apporter sa contribution de manière bénévole avec tous les acteurs qui veulent apporter un geste salvateur pour la protection et l’assainissement de leur environnement.